Commission Bouchard-Taylor

C'est moi ou une commission, ça sert juste à pallier au manque de leadership, gagner du temps, paraître bien et s'arranger pour ne pas prendre position comme politicien(ne) ou parti politique?

Et puis les accommodements raisonnables là... ? Si l'accommodement est raisonnable, il n'y a rien à débattre...

Et on ne va quand même pas se mettre à blâmer les immigrants pour notre incapacité à s'affirmer et à dire non quand on se sent lésés. Franchement il n'y avait pas de quoi faire une commission.

Ça semble typique au Québec d'être raciste envers nous-mêmes de peur de passer pour raciste envers les autres. De pénaliser une majorité de peur de déplaire à une minorité. C'est très agaçant.

Et puis pourquoi ils n'ont pas parti un forum de discussions, le gouvernement? Ça coûterait bien moins cher que des commissions. Pourquoi ils ne se mettent pas à l'aire de la technologie comme tout le monde? Ça pourrait être ouvert en permanence, avec différents sujets, avec les projets de loi, on pourrait nous demander notre avis, apporter des solutions, il pourrait y avoir des cafés internet un peu partout au Québec spécialement pour ça, ils pourraient donner des cours d'internet aux personnes âgées, encourager la population à s'impliquer comme ça, je ne sais pas moi.

Il n'y a tellement pas de vision, pas de pensée à long terme, pas de solutions originales et créatives, on a peur on a peur on a peur on n'ose pas trop.

Il semble que j'aie un mot à dire sur tout ce matin. Quel mâtin je fais!

Je ne sais pourquoi (en fait, je sais, mais dire que je n'en sais rien constitue un effet de langage qui me plaît bien), mais je trouve la notion de leadership politique absolument antidémocratique... Dans nos sociétés parlementaires, on fait l'apologie du leadership politique comme on fait celle du changement. Le changement et le leadership ont la cote.

Or, dans plusieurs dossiers, nos gouvernements font preuve de leadership: la guerre en afghanistan, la centrale du Suroît, les ports méthaniers, la vente du Mont Orford, le dégel des frais de scolarité, l'abandon du protocole de Kyoto... Vous pouvez ajouter ici tous les dossiers qui vous viennent à l'esprit. Le dénominateur commun entre tous ces dossiers? Il sont loin de faire l'unanimité... Il n'ont même pas, dans la plupart des cas, l'appui de la moitié de la population.

Quel est donc le rôle d'une commission dans ce contexte? La commission est l'organe de nos démocraties qui s'approche le plus de la démocratie participative. Cette forme de démocratie honnie qui consiste à demander l'avis de chacun. Qui prend la peine de demander à chaque citoyen ce qu'il en pense. Qui donne au titre de citoyen sa véritable raison d'exister.

Une commission, donc. Avec, disons-le, deux éminents commissaires. Deux des plus éminants intellectuels au Québec pour écouter qui voudra s'y exprimer... Et comme monsieur Bouchard l'a laissé entendre, le terrain r^çatissé est très large... Les accomodements (C'est le thème), mais aussi l'identité québécoise et l'immigration... Un vaste exutoire collectif, géré par deux hommes au discernement irréprochable.

Une idée formidable... J'ai déjà hâte au rapport...

fleurisa a écrit:

Et puis pourquoi ils n'ont pas parti un forum de discussions, le gouvernement? Pourquoi ils ne se mettent pas à l'aire de la technologie comme tout le monde? Ça pourrait être ouvert en permanence, avec différents sujets, avec les projets de loi, on pourrait nous demander notre avis, apporter des solutions, il pourrait y avoir des cafés internet un peu partout au Québec spécialement pour ça, ils pourraient donner des cours d'internet aux personnes âgées, encourager la population à s'impliquer comme ça, je ne sais pas moi.

Pourquoi pas? Pour la même raison qui veut que la démocratie s'exerce à visage découvert. En ligne, sur un forum de discussion, on peut dire nimporte quoi et être qui on veut. On peut même être Peter Gabriel avec une tête fleurie...

Paul Bougon a écrit:

Quel est donc le rôle d'une commission dans ce contexte? La commission est l'organe de nos démocraties qui s'approche le plus de la démocratie participative. Cette forme de démocratie honnie qui consiste à demander l'avis de chacun. Qui prend la peine de demander à chaque citoyen ce qu'il en pense. Qui donne au titre de citoyen sa véritable raison d'exister.

Je dois dire que je n’avais pas vu les commissions comme ça. C’est une optique très intéressante, mais je me demande si ce principe est toujours respecté ou bien s’il n’existe que dans les commissions itinérantes. On peut se rappeler plusieurs commissions Canadienne et Québécoise qui manquaient quelque peu d’implication citoyenne. Aussi même si l’exercice démocratique est intéressant il devient inutile si le rapport de la commission n’est pas lu ou écouté. Je ne désire pas donner force de loi aux conclusions des commissions mais néanmoins si elles sont la démonstration de démocratie participative, elles devraient avoir des impacts.

Paul Bougon a écrit:

Pour la même raison qui veut que la démocratie s'exerce à visage découvert. En ligne, sur un forum de discussion, on peut dire nimporte quoi et être qui on veut. On peut même être Peter Gabriel avec une tête fleurie

Malheureusement il est faux que nous sommes anonyme en ligne, il est très facile de nous retracer, encore plus si le forum est fait de manière à limiter l’anonymat. Personnellement je pense qu’une partie des raisons qu’il n’y ai pas plus de consultation en ligne (la commission Bouchard-Taylors à un partie en ligne en passant) est la différence entre l’électorat typique du Canada et du Québec et l’utilisateur typique des forums. Je crois que les résultats de plusieurs commissions seraient différents si elles avaient été des consultations en ligne.

AstroSimon a écrit:

Malheureusement il est faux que nous sommes anonyme en ligne, il est très facile de nous retracer, encore plus si le forum est fait de manière à limiter l’anonymat. Personnellement je pense qu’une partie des raisons qu’il n’y ai pas plus de consultation en ligne (la commission Bouchard-Taylors à un partie en ligne en passant) est la différence entre l’électorat typique du Canada et du Québec et l’utilisateur typique des forums. Je crois que les résultats de plusieurs commissions seraient différents si elles avaient été des consultations en ligne.

Je parlais de l'anonymat dans le sens où la personne qui s'exprime n'a pas à faire face à des commissaires ou à une assemblée. De toute manière, il me serait possible de m'inscrire d'un café internet, d'une bibliothèque ou de toute autre endroit public d'où je serais impossible à retracer. Sans parler de la possibilité pour certains groupes de pression de faire avorter le processus en inondant les serveurs...

Je crois que la question de l'identité des participants est primordiale dans un processus démocratique et comme la sécurité d'une hypothétique consultation populaire en ligne pourrait difficilement être assurée, ces consultation doivent être tenues dans un lieu physique et requérir la présence des participants. (Vous pouvez déduire de la dernière phrase le fait de mon opposition au vote par la poste, entre autres...)

Quant au tablettage des rapports, je suis d'accord avec toi. Et cette commission-ci ne fera sûrement pas exception à la règle, étant donné le fait que toute conclusion contrevenant à la charte canadienne des droits et libertés devra être rejetée d'emblée...

Il y a toujours des moyens de contourner la sécurité et les méthodes d’identification. On se rappellera Jean René Dufort qui avait voté plusieurs fois et avait fait voter d’autres individus aussi plus d’une fois lors d’élection provinciale. Diverse méthode pourrait être utilisé pour surveiller l’accès, mais vous avez raison, il y aurait toujours moyen de frauder. Les mêmes choses sont possible pour une consultation physique, mais elle demande plus de moyen technique.

Il faut aussi mentionner que les conclusions de la commission auront aussi à se conformer à la charte québécoise pour être valide. Il sera plus facile de changer cette dernière, mais je crois que le gouvernement aura plus envi de tabletter le document plutôt que de faire un des changement à ce document. C’est dommage que plusieurs consultations populaires de ce type deviennent des défoulements collectifs plutôt que des pistes d’amélioration de notre société.

Premièrement oui je vous donne raison sur le fait que l’on peut avec assez de temps et ou de préparation échapper à toutes les méthodes d’identification. Serait-ce surprenants?

Deuxièmement, bien que la charte québécoise n’ai pas force constitutionnelle, elle à tout de même force de loi au Québec. Bien que quelques résolutions de charte québécoise puissent être suspendu par une loi, les virtus de bases sont protégées. Bien sûr on peut toujours changer la charte, mais il est possible de faire la même chose avec la charte Canadienne aussi?