La peurologie, oui bon c’est un néologisme, mais je crois que ça définit bien la « science » médiatique de contrôle, si l’on veut, des populations. On cherche à dévier l’attention de la population d’un ou plusieurs problèmes en mettant en premier plan un concept inspirant la crainte dans la population.
Le film V pour Vendetta montre un exemple criant de la chose lorsque le Premier Ministre demande aux médias pour étouffer l’affaire V: de parler de terrorisme, de maladie grave et en somme de faire peur au peuple. J’espère qu’il n’y a pas de conspiration étatique pour faire peur au peuple, mais il faut avouer que certains sujets disparaissent de l’actualité au gré des crises politiques. On n'a qu’à se rappeler la grippe aviaire des années passées; c’est étrange nous sommes présentement dans la saison pour la vaccination grippale et pourtant pas un mot. Peut-être est-ce parce que nous craignons la chute de viaducs et de ponts?
Petites nuances avant de terminer, ce n’est pas parce qu’un événement est terrifiant qu’il sert à détourner l’attention d’un autre problème. Probablement que la majorité des événements épeurants sont des situations qui devraient nous faire vraiment peur. Ma principale interrogation est plutôt sur le timing de la couverture médiatique et surtout l’intensité de cette couverture. On a parlé beaucoup du virus du Nil par exemple, on l’a décrit comme une maladie très grave et dangereuse, pourtant : moins de 1% des gens infectés auront des symptômes graves (d’après la CDC), potentiellement mortels (entre 3% et 15% des cas). Avec, il faut le mentionner, moins de 50 cas en 5 ans au Québec (entre 1 et 3 dans les deux dernières années selon Santé et Service Sociaux Québec) est-ce qu’une campagne provinciale de publicité et de conseil de protection est vraiment nécessaire?
Alors qu’en pensez-vous? Y a-t-il vraiment de la peurologie dans notre société? Y a-t-il des moyens de la faire disparaître?
Sujet: Peurologie 
Mar 23 Oct - 15:22
